Avant la fête de Chavouoth, le Tsadik, Rabbi David ‘Hanania Pinto Chalita s’est rendu à Paris, transmettre quelques messages pour encourager à l’union de notre peuple, condition sine qua non à la réception de la Torah HaQedocha. Il a visité différentes institutions, dont son Collel «‘Hevrath Pinto», l’école «Beith Rivqa», la Grande Synagogue de Levallois, dans le 19ème, et L’ACIP dans le 16è, où des assemblées comptant parfois plus de 1000 personnes se sont tenues pour l’écouter. Nous voulions partager ces évènements avec vous dans ce feuillet de Chabath pour une raison précise qui vous paraîtra plus évidente après l’avoir lu. Le Tsadik, Rabbi David, a commencé ainsi : « Je veux vous parler d’un jeune homme qui avait soif, soif de Torah. Un homme, qui après avoir étudié avec l’un de mes fils, demanda encore et encore de la Torah. Il ne voulait pas s’arrêter, bien que mon fils lui dit qu’il était obligé d’aller préparer l’un de ses chiourim. Mon fils lui donna alors un passage à étudier dans un certain livre.Cet homme ne se déplaçait d’ailleurs lui même jamais sans un livre à la main. Il aimait la Torah. Il protégeait ses yeux de la vue de choses interdites. Cet homme faisait partie des 36 Tsadikim de la génération, et il est parti…
Il nous a quittés, mais pas d’une façon naturelle, car il est parti à la guerre ! Cette guerre l’a emporté. Il a reçu une balle dans le cœur, transperçant en même temps le feuillet «Devar Malkhouth» qui se trouvait alors dans sa poche intérieure. Cet homme, cet enfant, notre enfant qui s’appelait Eli Eliyahou ‘Haïm ben Esther, faisait partie de la communauté de Ra’anana «Kol ‘Haïm», est tombé à Gaza. Cet enfant ne devait pas mourir. La veille, 5 autres soldats étaient morts dans une explosion. Son commandant avait alors demandé des volontaires pour aller récupérer les restes des corps, sans hésiter il était allé accomplir cette Mitsva rare et d’une exceptionnelle grandeur, ce fut sa dernière mission sur terre. Il a été tué en ramenant ce qu’il pouvait ramener de ses frères morts au combat. Une fois, j’avais posé une question alors que je me trouvais en présence des membres de sa communauté, en promettant mon Talith à qui trouverait la réponse. C’est Eliyahou ‘Haïm qui l’avait gagné. Quelques jours avant sa mort, il m’avait demandé s’il devait continuer de rester à Gaza. Je lui avais dit que cela relevait de sa décision, et il m’avait répondu : « J’y retourne, je ne laisse pas mes amis ! », et ce malgré ses craintes. Il était mû par des considérations très élevées, comme le don de soi à l’autre. Mais tout cela ne l’a pas protégé, comment est-ce possible ? Son frère m’a apporté le «Devar Malkhouth» qui se trouvait sur Eli Eliyahou ‘Haïm ce triste jour, je l’ai ouvert et j’y ai lu : « Sache ce qu’il y a au-dessus de toi » דע מה למעלה ממך. Le Ba’al haTaniya explique : « Sache que tout ce qui se passe en haut dépend de toi. » Pourtant Eli Eliyahou ‘Haïm se comportait parfaitement bien, il ne voulait que réjouir Son Créateur. Alors que devons-nous comprendre de sa disparition ?
Il est écrit qu’Hachem prend parfois les personnes qui lui sont les plus « chères» pour pardonner les fautes des autres, ainsi le mot ממך prend la dimension de « grâce à toi ». Eli Eliyahou ‘Haïm avait téléphoné à mon fils avant de retourner à Gaza, pour lui faire part de pensée noires qui l’habitaient, comme s’il savait déjà ce qui devait arriver. Mon fils lui avait conseillé de les chasser, d’être confiant, et positif. A la fin des Chiv’a, une feuille écrite de sa main qui résumait un cours donné par Rabbi Moché Pinto sur ‘Hanoucca a été retrouvée. A la fin, il avait rajouté les mots du Chéma’ Israël - שמע. Certains m’ont demandé quel rapport ces mots avaient-ils avec ‘Hanoucca. Un soldat venu consolé les endeuillés a alors raconté que Eli était mort dans ses bras sans pouvoir dire le Chéma’, et que c’est lui qui l’avait prononcé à sa place.
Mais en fait, en vérité, Eli l’avait déjà dit à ‘Hanoucca, puisque les lettres du mot ’’huile’’– השמן forment le mot נשמה – Néchama… »
Le Tsadik, Rabbi David ‘Hanania Pinto Chalita a continué en parlant de la Torah et de la force des Tsadikim, en relatant la discussion entre Rabbi Chimone bar Yo’haï et l’ange de la mort, qui voulait détruire le monde du fait que 36 Tsadikim ne s’y trouvaient pas. Rabbi Chimone avait alors commencé par s’opposer en avançant que lui était là, et il ne baissa pas les bras dans cette négociation. Hachem l’écoutait, et accéda à sa requête, contraignant l’ange de la mort à obéir à Rabbi Chimone. D’où lui venait une telle force ? Le Ari za’’l explique que Moché Rabéinou est redescendu de la montagne avec la Néchama de Rabbi Chimone, comme il est écrit dans Téhilim – les lettres שבי sont
les premières lettres de Chimone Bar Yo’haï. Ceci du fait que Moché Rabéinou descendit, en plus de la Torah orale et écrite, tous les secrets de la Torah. On doit s’interroger afin de comprendre pourquoi la Néchama de Rabbi Chimone est-elle descendue avec Moché Rabeinou, plutôt que d’attendre la naissance de Rabbi Chimone incarné, pour nous transmettre tous les secrets de la Torah. La réponse est que la Torah
n’est pas dans le ciel, et qu’elle nous a été donnée dès le début dans sa totalité. Le Tsadik Rabbi David en cette veille de Chavouoth voulait insister sur la Messirouth Néfech dont firent toujours preuve les Tsadikim pour sauver le peuple juif, et notre sainte Torah, ce qui
fut le cas d’Eliyahou ‘Haïm ben Esther za’’l. En conclusion, le Tsadik Rabbi David est revenu sur le 7 octobre - Sim’hath Torah, en expliquant que la seule raison d’une telle tragédie se déroulant tandis que nous dansions autour de la Torah, était que nous traversons l’époque de la
venue du Machia’h. En effet, l’on n’a jamais vu autant de Torah dans le monde, mais elle ne fait que contrebalancer les forces de la Touma
qui conduisent à une dépravation extrême aujourd’hui. Nous voyons de fait que tous les voyants rouges sont allumés au niveau international: Corée du Nord et du Sud, Russie et Ukraine, la Chine et l’Europe… Israël, Hachem veut voir le Bien triompher. Certains Tsadikim disent que cette époque a commencé avec la Shoa, mais tout comme lors d’un accouchement, les contractions se font de plus en plus fortes et douloureuses à l’approche de la venue du bébé, ainsi en est-il de la Délivrance finale pour notre peuple. C’est très douloureux, mais il
nous faut poursuivre nos efforts dans le sens du Bien, encore et toujours, sans se décourager, confiants. Nous en sommes aux derniers coups,
Hachem place Ses pions les uns après les autres, faisant en sorte que nous nous montrions encore plus solidaires les uns des autres, et accordions plus de confiance au ישראל שומר – Gardien d’Israël. Et, béEzrath Hachem, nous allons droit à la victoire du Bien et au
dévoilement du Machia’h, biMéhéra béYaméinou, amen. Le Tsadik a ensuite invité tout le monde à chanter à l’unisson «Ani Maamine» et «VéHi Ché’Amda.
« Et tu porteras comme symbole sur ton bras, et comme mémorial entre tes yeux afin que la doctrine du Seigneur reste dans ta bouche que, d’un bras puissant, l’Éternel t’a fait sortir de l’Égypte. » (Chémot 13:9)
« Tu les attacheras, comme symbole, sur ton bras, et les porteras en fronteau entre tes yeux. » (Dévarim 6:8)
« Imprimez donc Mes paroles dans votre cœur et dans votre pensée ; attachez-les, comme symbole, sur votre bras, et portez-les en fronteau entre vos yeux. » (Dévarim 11:18)
« Et tous les peuples de la terre verront que le Nom de l’Éternel est associé au tien, et ils te redouteront. » (Dévarim 28:10)
Dans la Braïta, il est écrit : Rabbi Eliezer Hagadol affirme que ce verset se réfère aux téfillin que l’on met sur la tête. (Brakhot 6a)
Nos Sages demandent : qui est considéré comme un ignorant ? (…) D’après Rabbi Yéhochoua, celui qui ne met pas les téfillin. (Brakhot 47b)
Rabbi Yanaï affirme que les téfillin ne doivent être portés que sur un corps propre, comme celui d’Elicha baal Knafaïm (« l’ailé »). Pourquoi l’appela-t-on ainsi ? Car il arriva une fois que le royaume romain maléfique décréta qu’à tout Juif qui mettrait les téfillin, on percerait le cerveau. Or, Elicha les porta malgré tout sur la place publique. Le surprenant, un légionnaire romainle poursuivit. Lorsque celui-ci l’atteignit, Elicha s’empressa de les enlever de sa tête pour les cacher dans sa main. « Que tiens-tu donc en main ? » lui demanda-t-il. « Des ailes d’oiseau », répondit-il. Il ouvrit ses mains, qui laissèrent apparaître des ailes d’oiseau. (Brakhot 49a)
Sept personnes sont bannies par le Ciel : (…) celui qui ne porte pas les téfillin de la tête et du bras, les tsitsit à son vêtement, et ne place pas de mézouza à sa porte. (Pessa’him 113b)
Du fait que le cœur constitue l’essentiel du corps humain, il a été fixé que la lettre [des téfillin de la main] soit placée face au cœur. [Quant aux téfillin de la tête], ils sont un mémorial entre les yeux, car lorsque l’homme voit un signe fait en rappel d’une chose, il se souvient de celle-ci. La preuve à cela est que nos Sages ont dit que la mitsva des téfillin ne peut être accomplie que de jour, autrement dit, lorsqu’on est en mesure de les voir.
La raison pour laquelle on doit les mettre sur le bras gauche est que la force des téfillin se situe de ce côté. Les téfillin de la tête sont placés sur le cerveau, car c’est de là que l’âme puise sa force. Quant aux téfillin du bras, ils doivent être portés sur le gauche, car notre gauche fait face à la droite du Saint béni soit-Il. (Ramban, Haémouna Véhabita’hon, chap. 22)
En tant qu’être matériel, l’homme est forcément attiré par les désirs. Ce n’est que l’âme dont l’Éternel nous a gratifiés qui nous empêche, autant qu’elle le peut, de tomber dans le péché. Or, le Saint béni soit-Il, désirant rendre Son peuple saint méritant, lui a ordonné de placer de vaillants gardiens autour de l’âme : l’obligation de ne pas interrompre l’étude de la Torah jour et nuit, celle de porter quatre tsitsit aux quatre coins de nos vêtements, celle de fixer une mézouza à notre porte et celle de mettre les téfillin sur la tête et sur le bras. Cela étant, le choix des quatre passages [inscrits dans les téfillin], plutôt que tout autre de la Torah, est dû au fait qu’ils évoquent la soumission au joug divin, la proclamation de l’unicité divine et la sortie d’Égypte, démontrant notre foi dans le renouvellement du monde et la Providence divine. Ces thèmes constituant les bases du judaïsme, D.ieu nous a ordonné de les placer, chaque jour, entre nos yeux et sur notre cœur. Car, d’après les scientifiques, ces deux organes sont le siège de l’intellect, aussi, en y posant ces sujets, cela nous permettra de renforcer notre croyance en eux, d’ancrer en notre mémoire le souvenir des voies divines et de mériter la vie éternelle. (Séfer Ha’hinoukh, mitsva 421-422)
L’un des fidèles disciples de notre Maître eut le mérite d’être témoin d’une intervention divine exceptionnelle, qui le rapprocha considérablement du Créateur. Voici son récit :
« A l’époque où j’habitais à Los Angeles, me parvint la nouvelle de la venue du Rav dans notre ville. Je me hâtai d’aller le voir, et le priai de venir donner chez moi un cours le dimanche suivant – il y aurait grand monde, puisque ce jour-là, personne ne travaille. Il accepta aussitôt ma demande et le dimanche, comme nous en avions convenu, il apparut sur le seuil de ma demeure, pour venir régaler de ses paroles de Torah la centaine de Juifs qui s’étaient rassemblés dans ce but. Pourtant, pour notre plus grand étonnement, il fit aussitôt demi-tour, refusant d’entrer chez moi. “Je reviendrai la semaine prochaine”, se contenta-t-il de dire, en guise d’explications.
Lorsque je compris qu’il était sérieux dans ses intentions, je le suppliai de changer d’avis. Tant de Juifs s’étaient rassemblés et avaient fait l’effort de venir pour l’entendre. Comment pouvions-nous les décevoir ainsi ?
Mais le Rav était inébranlable et regagna la voiture qui l’attendait au-dehors. Je compris qu’il n’y avait rien à faire et, extrêmement déçu, annulai le cours. Seule sa promesse de revenir une semaine plus tard me mettait un peu de baume au cœur.
Néanmoins, mon étonnement demeurait entier. Pourquoi avait-il refusé d’entrer chez moi pour donner un cours pourtant prévu depuis plusieurs jours ? Il ne me restait plus qu’à attendre la semaine suivante, où je pourrais peut-être recevoir une réponse.
Un peu plus tard le même jour, après la déception due à cette annulation de dernière minute, un ami me proposa de me joindre à son groupe, pour une partie de pêche en mer. N’ayant pas d’autre projet, j’acceptai avec joie. Nous sommes montés à bord d’un petit chalutier doté d’un minuscule moteur et avons mis le cap vers une petite île d’environ huit kilomètres de long. Arrivés au large de l’île, nous avons jeté nos lignes à l’eau, impatients d’attraper des poissons. Pourtant, nos tentatives répétées échouèrent : aucun ne mordit à l’hameçon. Bredouilles, nous décidâmes tout de même de faire demi-tour.
Peu de temps après, un vent violent se leva, qui secoua notre embarcation comme un fétu de paille. Une peur panique s’empara de nous : nous avions l’impression de vivre nos derniers instants. Rassemblant toutes nos forces, nous avons tenté de maintenir le cap vers Los Angeles, mais la tempête nous poussait en sens inverse. Au milieu de toutes nos tentatives, nous avons découvert que les vagues nous rapprochaient de cette île que nous venions de quitter. Par miracle, nous sommes parvenus à aborder. Sur la terre ferme, nous avons attendu que la tempête passe et que la mer retrouve son calme. Après quoi, nous avons regagné la côte de Los Angeles, secoués par l’extraordinaire miracle que nous venions de vivre.
En effet, comment expliquer rationnellement que notre frêle embarcation ne se soit pas retournée et que nous ne nous soyons pas noyés ?
Le dimanche suivant, conformément à sa promesse, le Rav fit son apparition dans l’embrasure de la porte. J’espérais vraiment que cette fois-ci, il ne me décevrait pas et donnerait son cours comme prévu. Je ne pus cependant m’empêcher de le questionner : “Pourquoi avez-vous refusé d’entrer, la semaine dernière ? – En arrivant au seuil de votre demeure, j’y ai ressenti le deuil. J’ai eu le pressentiment que quelque chose de terrible allait arriver à votre famille, et c’est pourquoi j’ai aussitôt fait demi-tour, reportant le cours à la semaine suivante, pour implorer le Créateur d’annuler le décret, par le mérite des paroles de Torah qui devraient y être prononcées huit jours plus tard ainsi que par celui de mes saints ancêtres.” À l’écoute de cette réponse, je n’en crus pas mes oreilles, et aussitôt me revinrent à l’esprit ces moments de péril à bord de notre bateau, le dimanche précédent, ainsi que la manière miraculeuse dont je m’en étais sorti. Je compris alors que c’était la prière du Rav qui nous avait permis d’en échapper. Qui sait, sans cela, ce qui nous serait arrivé ?
Cet évènement bouleversant marqua un tournant dans mon existence, il me poussa à me rapprocher du Judaïsme et à changer de mode de vie. Je fis mon alya et m’installai à Bat Yam, où je vis jusqu’à ce jour. »
Je fus à l’occasion invité au mariage du fils d’un philanthrope new-yorkais, célébré dans une salle luxueuse. Des sommes colossales avaient visiblement été investies dans l’organisation de l’évènement.
Cependant, du fait du manque de pudeur qui régnait, je dus garder les yeux fermés pendant toute la ‘houpa. Je compris également qu’il ne me serait pas possible de participer à la soirée. Aussitôt la cérémonie religieuse terminée, je me mis à réfléchir au moyen de m’éclipser discrètement.
Mais j’étais encore en train de réfléchir que le père du marié vint me retrouver, m’invitant personnellement à entrer dans la salle pour la soirée.
J’étais très gêné. Comment pourrais-je refuser son invitation ? Mais, d’un autre côté, il était évident que je ne pouvais en aucun cas transgresser les lois de la Torah pour quelque raison que ce soit, et ce, même au prix de la honte de refuser l’invitation.
Finalement, je décidai de m’adresser ainsi à mon hôte : « Est-ce que vous voulez recevoir ma brakha ?
– Certainement ! me répondit-il sans hésiter.
– Dans ce cas, il y a un problème : des danses mixtes ont actuellement lieu dans la salle, et je crains, si j’y entre, que cela ne porte atteinte à la sainteté de mes yeux, ce qui pourrait entraver la réalisation de la brakha. »
Mon interlocuteur peinait à comprendre la signification de cette « atteinte à la sainteté des yeux », et il m’était malheureusement difficile de lui expliquer cette notion.
Plus direct, je lui expliquai alors que s’il voulait que j’entre dans la salle, il devait veiller à ce qu’hommes et femmes soient séparés.
« Voilà qui est réalisable, m’affirma-t-il. Si je fais installer une séparation entre hommes et femmes comme vous le demandez, accepterez-vous d’entrer dans la salle ?
– Oui », répondis-je, avant d’ajouter la restriction suivante : « Mais je voudrais danser avec le ‘hatan, et ne pourrai le faire avec l’accompagnement musical de l’orchestre non-juif que vous avez pris ! »
Cette fois-ci, le sourire de mon hôte disparut. « Que puis-je faire pour l’orchestre ? » me demanda-t-il, déçu.
« Renvoyez-le, lui suggérai-je. Vous n’avez qu’à prendre à la place Avraham Fried et Mordékhaï ben David qui ont chanté lors de la ‘houpa. Demandez-leur de venir chanter dans la salle ; ils réjouiront certainement les mariés et tous les invités. »
Le père du marié parut hésiter quelques instants, puis me demanda : « Et si je renvoie l’orchestre, vous consentirez à entrer dans la salle ?
– S’il y a une séparation totale entre les hommes et les femmes et que seuls des chanteurs juifs chantent, j’entrerai avec joie, vous bénirai, ainsi que le ‘hatan, et danserai avec vous. »
Le maître de céans s’exécuta : une séparation fut installée entre hommes et femmes et le chanteur fut renvoyé pour être remplacé par des Juifs. La joie était à son comble, et cela constitua un grand kiddouch Hachem. En effet, la rumeur se répandit rapidement que le célèbre philanthrope avait organisé la soirée du mariage de son fils en séparant complètement les hommes des femmes.
En outre, d’autres Rabbanim qui se trouvaient à côté de moi au moment de ma discussion avec le maître de céans concernant la nécessité de séparer les hommes et les femmes et d’avoir des chanteurs juifs, furent admiratifs devant la tournure prise par les évènements, suite à mes demandes formulées avec intransigeance. « Comment avez-vous fait ? » me demandèrent-ils.
Telle fut ma réponse : « Quand c’est la vérité qui parle, tout devient possible. Du fait que mes paroles étaient totalement basées sur la Torah, qui est la vérité unique, mon interlocuteur les a acceptées et s’y est soumis de manière remarquable ! »
Un vendredi d’hiver où, pour paraphraser nos Sages, la journée est courte et le travail abondant, une femme me téléphona pour me demander conseil au sujet d’un problème personnel.
Avant qu’elle ne commence à m’en faire part, je lui dis que du fait qu’il ne restait que peu de temps jusqu’à l’entrée du Chabbat, je ne pourrais pas l’écouter sereinement, et qu’il était donc préférable qu’elle me rappelle à la clôture de celui-ci, où je serais plus disposé à la conseiller.
Toutefois, elle ne lâcha pas prise et insista pour me décrire tout de suite la situation critique dans laquelle elle se trouvait. Voici le récit qu’elle me fit :
« Cela fait bien longtemps que la paix a déserté mon foyer et que mon mari m’a délaissée. Vu la situation critique de notre couple, je me suis soudain souvenue d’un homme avec qui j’étais autrefois fiancée. C’était quelqu’un de bien, mais nous n’étions finalement pas arrivés à nous entendre et avions alors rompu. Chacun de nous s’est ensuite marié de son côté. Maintenant que j’ai des problèmes de couple, je me suis souvenue de cet homme et lui ai téléphoné. Lui aussi s’est souvenu de moi, du fait qu’il souffre de problèmes similaires, et c’est pourquoi nous avons décidé de nous rencontrer de nouveau. Je vous appelle simplement pour avoir votre avis sur cela. »
Je compris aussitôt que cette femme et son ancien fiancé n’étaient pas loin de transgresser l’un des plus graves interdits de la Torah, ce qui me fit tressaillir. Face à l’urgence de la situation, j’abandonnai toutes mes occupations pressantes et fis abstraction de l’heure qui avançait, afin de les préserver d’un tel péché. Je pris le temps de lui expliquer longuement la sévérité de la transgression vers laquelle elle se dirigeait naïvement et par ignorance.
Outre le temps que je lui consacrai pour qu’elle prenne conscience de son erreur, je joignis son mari et lui parlai pendant une bonne heure de l’importance de restaurer la paix au sein de leur foyer. Grâce à D.ieu, suite à de nombreux efforts, on parvint à un résultat, et ce couple mena, comme par le passé, une vie heureuse et sereine.
Après coup, je réalisai, en réfléchissant, que si je n’avais pas pris le temps d’écouter cette femme en cette veille de Chabbat, la situation se serait dégradée au point qu’il aurait été trop tard pour intervenir, et deux familles juives auraient été totalement détruites.
Du Ciel, on a fait en sorte que j’aie l’intelligence de prêter une oreille attentive à cette femme, en dépit du temps qui pressait, et par ce mérite, la paix a pu revenir dans un foyer.
Nous en déduisons une édifiante leçon quant à l’importance, pour l’homme, de ne pas repousser une bonne action qu’il a l’intention d’accomplir, car il faut agir avant qu’il ne soit trop tard.
Durant les six jours de la Création, l’Éternel a tout créé, et depuis, Il continue chaque jour à créer et à maintenir Sa création, qu’Il domine à tout instant. Toute création divine vise un but unique : se mettre au service du peuple juif, l’aider à étudier la Torah et le Moussar et sanctifier le Nom de D.ieu dans le monde.
(Les repentis)
L’essentiel du Judaïsme est d’être humble et effacé devant le Créateur. Car pour ressentir et découvrir la Vérité, il faut s’effacer complètement devant celle-ci et devant le Créateur Qui se trouve derrière elle.
(La conversion)
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Notre maître Rabbi David 'Hanania Pinto Chlita est issu d'une famille d'éminents et saints Rabbanim, se succédant de génération en génération, depuis près de 400 ans. A l'origine de cette illustre famille, se trouve le Gaon et Tsaddik Rabbi Yochiahou Pinto Zetsoukal, qui était parent par alliance du vénéré Rav Haïm Vital zatsal, le plus fervent disciple du Arizal.
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