Une année, après la fête de Chavouot, j’avais programmé un voyage en Argentine afin de renforcer la communauté locale par des cours de Moussar et de solliciter le concours de généreux donateurs pour subventionner nos institutions.
M. César Wengerower, un Juif argentin, qui m’aida grandement dans cette organisation, devait également m’accompagner au cours de mon voyage. Mais, entre les plans et leur réalisation, il y a souvent un fossé. Peu avant Chavouot, M. César me téléphona pour m’informer que sa mère, malade, venait d’être hospitalisée. Elle était dans un état très grave et ses jours étaient comptés. Il me priait donc de venir au plus vite pour me trouver aux côtés de la famille lors de ses derniers instants.
Je me demandais s’il était juste d’avancer mon voyage. Qui sait, en effet, si j’arriverais à temps ? D’un autre côté, je réalisai que si sa mère décédait, M. César, en deuil, ne pourrait m’accompagner et m’aider dans mon voyage, et dans ce cas, je devrais l’annuler.
« Ne vous inquiétez pas, avec l’aide de D.ieu, votre mère vivra jusqu’après Chavouot, en dépit des pronostics pessimistes des médecins », finis-je par lui dire.
Il en fut ainsi. Après la fête de Chavouot, je pris mon vol Paris-Argentine, et de l’aéroport, me rendis directement à l’hôpital, au chevet de la malade. En me croisant dans les couloirs de l’hôpital, un médecin m’interrogea, étonné : « Comment est-il possible que cette femme soit encore en vie alors que tous ses systèmes vitaux ont cessé de fonctionner depuis si longtemps ?
– Je suis venu ici pour renforcer la communauté juive locale, et j’ai foi dans le pouvoir de mes ancêtres et de la Torah, lui répondis-je. Une Torah de vie, qui protège et sauve. Et vous verrez que pour la réussite de cette noble entreprise, elle vivra jusqu’à la fin de mon séjour !
– Comment ? insista le médecin, incrédule. Comment pouvez-vous croire quelque chose qui contredit la réalité ?
– Avec la foi, tout simplement, qui vibre dans le cœur et l’esprit. La foi et la Torah, de même que le cœur et le cerveau, maintiennent l’homme en vie. »
De fait, ces prédictions s’accomplirent, puisqu’elle resta en vie pendant tout mon séjour, au cours duquel M. César Wengerower m’apporta son précieux soutien. Nous avons ainsi pu réaliser un grand kiddouch Hachem. Ce n’est qu’à la fin de ce voyage que sa maman rejoignit le Monde de Vérité. J’apportai alors mon soutien à sa famille et participai même à l’enterrement.
Le Créateur permit cela afin que ce voyage visant à renforcer le Judaïsme local dans son attachement à la Torah ne soit pas annulé.
Lorsqu’un Juif désire renforcer la Torah, Hachem lui tend une main salvatrice et l’aide à réussir sa mission.