Lorsque j’étais enfant, j’avais surtout deux ambitions : devenir riche et suivre la voie de mon saint grand-père, Rabbi ‘Haïm Pinto zatsal, dont on nous racontait souvent les miracles, transmis de bouche à oreille, à la maison ; son image était toujours présente à notre esprit, à chaque instant.
Célèbre pour les innombrables prodiges qu’il accomplissait, il distribuait la tsédaka à tous les nécessiteux avec une largesse remarquable et, chaque nuit, avant d’aller dormir, il se souciait que tout le pécule resté chez lui soit distribué aux pauvres, avec une foi imperturbable : il était certain que de même qu’en ce jour, D.ieu avait subvenu à tous ses besoins, Il en ferait de même le lendemain.
Je renonçai bien vite à ma première ambition, mais la deuxième m’habite jusqu’à ce jour. Mon idéal serait d’arriver à la cheville de mon grand-père, et c’est pourquoi je m’efforce de suivre son exemple, de soutenir les institutions de Torah et de donner la tsédaka aux plus démunis. Mais seul D.ieu Qui sonde les reins et le cœur sait si j’ai vraiment eu le mérite de me rapprocher, ne serait-ce que de manière infime, de ce niveau suprême.